Richard Dumas et Antoine Giacomoni

Dans le cadre de sa carte blanche, Etienne Daho, féru de photographie, invite 2 grands portraitistes qui lui ont tapé dans l’oeil dès ses débuts

Richard Dumas

À l’époque où Richard Dumas jouait de la guitare dans un groupe punk rennais, TVC15 qui fit les premières Transmusicales, il prenait beaucoup de photos de concerts, parfois faisait des séances de portraits en coulisses, pour nourrir ses deux passions, musique et photo. En 1980 il réalise avec un certain Etienne Daho la première maquette de ce qui deviendra son premier album, Mythomane. À partir de 1991, il devient photographe professionnel, mais reste indépendant, parce que « la photo ne sert pas seulement à illustrer le propos du rédacteur, elle est aussi un point de vue, voire une opinion comme disait Richard Avedon ». Il a réalisé, entre autres, les portraits de David Lynch, Lou Reed, David Cronenberg ou Alain Bashung pour son album L’Imprudence. Il est l’auteur de nombreuses pochettes de disques dont le fameux Boire de Miossec, The Waiting Room de Tindersticks ou les albums de Moondog. Il collabore depuis 1992 avec la presse : Libération, Le Monde, MAGIC, Télérama et les Inrocks. Richard Dumas a exposé de nombreuses fois, après avoir été remarqué en 1990 par le critique d’art Bernard Lamarche-Vadel. En 2002, la galerie VU lui consacre une rétrospective. Depuis les expositions se succèdent.

Antoine Giacomoni

Né le 16 avril 1955 en Haute Corse où il réside actuellement, on ne présente plus Antoine Giacomoni. « Le Wonderboy de la photo rock », « le photographe le plus cold », « le photographe pygmalion du ComeBack de Nico ». Cet inventeur du « Mirror Concept » et des « mirror sessions » estampillés de sa célèbre signature, reconnaissable entre toutes. Le carré lumineux au fond des yeux de ses modèles… C’est lui ! Auteur de tant d’affiches et de pochettes de disques hexagonales et internationales et d’ouvrages dont « Daho par Giacomoni : the mirror’s sessions parties ». Artiste dont il réalisa la pochette de son premier album Mythomane. Depuis quelques longues petites années Antoine Giacomoni souffre d’un très lourd handicap visuel qui le prive de pouvoir réaliser toutes nouvelles prises de vue. Mais nous autres, public, pouvons nous consoler, car il y a tant à découvrir ou à redécouvrir au sein de son œuvre existante intemporelle et d’une modernité absolue – qu’elle offre des perspectives d’expositions argentiques infinies.

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